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Reportage sur la chasse

Reportage de chasse au chevreuil à la pourvoirie Kenauk

Reportage de chasse au chevreuil à la pourvoirie Kenauk
Depuis toujours, la chasse au chevreuil est une véritable passion pour moi. Par contre, j’avoue que c’est celle qui m’a le plus causé de maux de tête, principalement pour ce qui est du territoire exploité. L’accessibilité à un secteur privé où je peux chasser le chevreuil et où prévalent la quiétude et le respect a toujours été un véritable casse-tête pour moi.

Même en payant un fort prix pour louer une terre, cela n’a jamais éliminé la possibilité d’être dérangé ou même de se faire voler du matériel, comme les fameux appareils de détection quand ce n’est pas carrément un mirador portatif. Je me rappellerai longtemps du 17 novembre 2012, quand mon compagnon de chasse et moi nous étions fait voler huit «caméras». Et si aucun équipement ne disparaît, ce peut être la contamination intentionnelle d’un site appâté, comme cela m’est déjà arrivé dans la région de Québec. Cette année-là, plus d’une dizaine de mâles visitaient un de mes sites jusqu’à ce qu’un individu déverse de l’huile à transmission sur mes appâts. De quoi refroidir la passion de bien des chasseurs, vous en conviendrez, et je sais que bien des chasseurs de chevreuil du Québec sont confrontés à cette réalité.

Considérant également les coûts élevés générés par la préparation d’un territoire, ne serait-ce qu’en achat d’appâts et en déplacements répétitifs pour ravitailler le territoire, sans oublier la location de la terre, bien des chasseurs se demandent si le jeu en vaut la chandelle. Et puisqu’on chasse la plupart du temps dans un territoire très restreint, les probabilités de récolter un cerf au panache intéressant sont minimes.

L’été dernier, je jonglais sincèrement avec la possibilité de ne pas chasser le chevreuil pour une première fois depuis l’âge de 16 ans, vu le goût amer laissé par les mauvaises expériences des années antérieures, quand le téléphone a sonné... Mon collègue de travail me proposait de réaliser un reportage de chasse au chevreuil sur un territoire giboyeux et exclusif de plus de 2000 acres. Instantanément, mes yeux se sont illuminés, et je lui ai accordé toute mon attention pour savoir de quoi il retournait. Il s’agissait d’un séjour de chasse à la pourvoirie Kenauk Nature située en Outaouais. Connaissant ce territoire de réputation très enviable, j’ai bien sûr accepté avec plaisir.

Que les préparatifs commencent!

Chaque fois que je réalise un reportage, je procède toujours de la même façon. Je commence par trouver le plus d’informations possible sur l’activité pratiquée dans le territoire alloué. Dans le cas de la pourvoirie Kenauk Nature, j’ai tout de suite été impressionné par les photos de cerfs trophées récoltés à cet endroit et les commentaires unanimes sur la qualité du territoire.

Après quelques discussions avec les gens de la pourvoirie, je décide de réserver un séjour qui se déroulera du 2 au 7 novembre et d’inviter deux amis à m’accompagner. Par contre, je veux faire les choses différemment des médias qui fréquentent généralement de tels endroits. Ainsi, bien qu’il soit possible pour tout chasseur de faire préparer des sites appâtés avant son arrivée, je veux savoir si la réputation de Kenauk est si exceptionnelle qu’on le prétend et partir de zéro. Bénéficiant d’un terrain de jeu d’une superficie équivalant à 20 terres privées, je suis convaincu qu’il y a moyen de tirer son épingle du jeu honorablement.

Pour agrémenter le tout et rendre ma démarche encore plus inusitée, je décide d’opter pour le secteur de chasse numéro 10 auquel on accède uniquement par bateau. Spécifions qu’il s’agit du seul secteur de chasse, sur la trentaine disponible, à présenter cette caractéristique. Et quand on me dit que ce territoire n’avait pas été exploité depuis quelques années, je craque! Quel défi exceptionnel pour un passionné de chevreuil!

Une fois le secteur choisi, je commande la carte hybride (topographique de type écoforestier) du territoire, question de prendre une longueur d’avance sur notre prospection qui se déroulera pendant notre séjour de chasse. Nous n’avons pas le temps de visiter le territoire avant, mais tout groupe de chasseurs est bienvenu de se rendre sur place et de préparer son secteur avant le début de la saison. Il est aussi possible de faire préparer des sites appâtés et même de bénéficier des services d’un guide.

Mission et gestion particulières du cheptel de cerfs


Situé près de Montebello, à seulement 137 km de Montréal, Kenauk Nature est l’un des plus anciens et des plus grands territoires privés de chasse et pêche en Amérique du Nord. Au 19e siècle, cette vaste propriété (265 km2 ) était consacrée à la protection et à la conservation de la faune. Au-delà d’un siècle plus tard, un biologiste s’affaire en permanence à la sauvegarde de ses ressources spectaculaires et au maintien d’un juste équilibre.

De plus, depuis x années, il n’est permis de récolter que les mâles arborant des bois de 6 pointes ou plus, dans le but d’assurer la conservation d’une saine population de grands cerfs. Cette méthode de gestion, demandée par bon nombre de chasseurs québécois, semble donner des résultats très intéressants dans ce territoire puisque les récoltes de mâles matures sont monnaie courante.

Enfin le 2 novembre

Mis à part un séjour à Anticosti, je n’avais jamais pu chasser le chevreuil dans un vaste territoire si prometteur et j’avais bien hâte que débute ce voyage. Nous sommes arrivés à Montebello vers 13 h et c’est avec grande frénésie que nous avons mis le cap sur le chalet des Cèdres situé aux abords du lac Papineau, à 21 km du poste d’accueil.

Rendu sur les lieux, j’ai été impressionné par la beauté du chalet qui nous était alloué. Il comprend toutes les commodités : système d’éclairage, réfrigérateur, cuisinière, systèmes de chauffage et de chauffe-eau alimentés au gaz propane, toilette intérieure et douche, cuisine tout équipée et enfin grand balcon avec vue sur le magnifique lac Papineau. Enfin, pendant le séjour la literie fournie par le pourvoyeur est changée par le personnel d’entretien. Disons que j’étais bien loin du confort limité de ma petite roulotte que j’utilise normalement à la chasse au chevreuil.

Puisqu’il restait encore quelques heures de clarté, nous nous sommes dépêchés de défaire nos bagages pour aller prospecter un site que nous avions identifié et situé près du chalet. Une fois sur place, nous avons démarré un site appâté et installé un appareil de détection. Des traces évidentes du passage répété de cerfs avaient été clairement identifiées, ce qui augurait très bien comme premier site. Nous avons aussi pris le temps d’effectuer de faux grattages ça et là pour confirmer aux autres mâles probables qu’un nouveau compétiteur venait d’arriver dans le secteur. Après un bon souper, nous avons établi la stratégie du lendemain. Simon et moi allions déposer Michel au site appâté pour qu’il y fasse le guet, tandis que nous irions prospecter une autre portion du territoire.

Ayant pris le temps d’analyser la carte de notre territoire, nous savions exactement où nous voulions aller. Ainsi, après avoir déposé très tôt Michel, nous nous sommes dirigés vers un sentier qui nous permettrait de pénétrer profondément dans le cœur de notre territoire. Chargés comme des mulets avec chacun un sac de pommes sur le dos, nous avons débuté notre marche dans un sentier abrupt qui nous a menés au sommet d’une superbe montagne bûchée il y a environ une dizaine d’années.

De découverte en découverte

Quel habitat incroyable pour le chevreuil! Des coulées, des montagnes, des bûchés, une forêt mixte comme le cerf les aime. Que demander de plus? Des signes frais de la présence de mâles, bien sûr! Après environ une heure de prospection, nous commençons à découvrir les premiers frottages frais dans le fond d’une coulée offrant plusieurs options de cachettes pour faire le guet en fonction de la direction des vents. Étant au début du mois de novembre, nous savons bien que les mâles n’ont pas encore commencé à gratter frénétiquement le sol.

La décision de démarrer un second site appâté à cet endroit n’est pas très difficile à prendre et nous nous mettons au travail immédiatement. Pour que les cerfs trouvent rapidement les appâts, nous ajoutons un produit odoriférant à senteur de pomme. Nous effectuons aussi une ligne de grattages d’environ 60 m de chaque côté des appâts et directement dans la ligne de tir du chasseur qui sera embusqué à cet endroit. Si le ou les mâles ayant effectué les frottages découverts dans ce secteur repassent, ils devraient réagir assurément.

L’emplacement de ce site d’embuscade est merveilleux. Deux coulées viennent rejoindre la vallée où nous avons établi le poste d’affût. C’est certainement l’endroit de prédilection du secteur et les signes frais nous encouragent au plus haut point. Après avoir fini de préparer le site, nous revenons sur nos pas. Après avoir parcouru environ 200 m, Simon se retourne vers la vallée pour admirer le paysage et se rend compte que deux cerfs sans bois sont déjà affairés à manger des pommes. Ça promet!

Après quelques heures de prospection, nous décidons d’aller à la rencontre de Michel pour aller dîner au chalet. En ce premier matin, Michel a aperçu une femelle mais le site semble avoir été déjà visité régulièrement. Le visionnement des photos de l’appareil de détection le confirmer, car 340 photos ont été captées en une seule nuit. Cependant, il s’agit seulement de femelles et faons, à l’exception d’un mâle arborant un petit panache de 7 pointes. Après un bon dîner, nous décidons que Simon va aller faire le guet sur le nouveau site appâté, que Michel retournera au même endroit et que je ferai de la prospection tout en chassant.

Barre haute mais accessible

En cette première soirée de chasse, c’est Simon qui semble avoir touché le gros lot. Les cerfs abondent au site et il doit bien apercevoir une quinzaine de chevreuils, dont un «spike» et un 4-pointes. La consigne est par contre très claire, je veux absolument que nous récoltions un cerf digne de mention. De toute façon, la loi du 6-pointes est en vigueur et je l’ai même haussé à 8 pour ce reportage.

La soirée file et les allées et venues des cerfs se multiplient. Simon s’apprête à quitter les lieux, alors que la période légale de chasse se termine. Soudainement, il entrevoit une énorme masse qui approche en émettant des grognements. Les cerfs présents s’écartent pour laisser passer le monarque et Simon, qui se trouve à quelque 135 m de l’action, en profite pour observer la scène avec ses jumelles. Le buck fait virevolter un des diffuseurs d’odeur d’urine qui est fixé sur une branche au-dessus d’un des faux grattages. Il n’est pas content du tout, et c’est en rêvant déjà à demain que Simon quitte ce site silencieusement.

Simon n’a pu estimer clairement l’envergure du panache de l’animal, mais il sait qu’il a affaire à un mâle mature agressif qui ferait la joie de notre équipe. De mon côté, aucun autre signe de frottage ou grattage n’est découvert malgré beaucoup de territoire parcouru. Demain est un autre jour, et dans ce territoire totalement inconnu 24 heures auparavant, nous sommes confiants d’atteindre notre objectif.

Le lendemain en après-midi, un mâle mature apparaît au site surveillé par Simon. Il est très beau, mais il ne semble pas s’agir du même mâle que la veille. Celui-ci n’est nullement agressif envers ses congénères, et nous nous sommes ensuite rendu compte qu’il a même été pris en cliché par la caméra. Simon l’admire tout en se préparant à tirer. L’animal se tient à 135 m et ne se doute pas du tout qu’il sera foudroyé dans les prochaines secondes. Le tir retentit dans les montagnes et il s’effondre sur place. Un beau 8-pointes dont le poids s’établira à 190 lb éviscéré.

De mon poste d’affût j’entends le coup de feu, et connaissant la position de mon compagnon, je sais que c’est lui qui a fait mouche! Mission accomplie, Kenauk a répondu à nos attentes. Deux jours plus tard au même site, un 7-pointes aurait pu subir le même sort mais j’ai préféré le gracier et lui permettre de devenir le dominant du coin dans quelques années.

Conclusion

À l’exception d’Anticosti, au Québec je n’avais jamais chassé le chevreuil dans un territoire aussi exceptionnel que celui de la pouvoirie Kenauk. En plus d’être hébergé dans un chalet impeccable, le chasseur dispose d’un territoire assez grand pour pouvoir y pratiquer le type de chasse qu’il désire. Grâce à la protection des jeunes mâles, la possibilité de récolter un mâle mature est excellente, sans compter que le territoire exclusif assure cette quiétude si importante à la chasse.

Enfin, si on considère tous les coûts rattachés à la location d’un lopin de terre et à sa préparation, sans garantie de quiétude et encore moins de possibilité de récolte intéressante, le choix d’un séjour de chasse chez Kenauk Nature devient un sérieux pensez-y bien!



FICHE TECHNIQUE
POURVOIRIE KENAUK NATURE 1000, Chemin Kenauk
Montebello, Québec
J0V 1L0
Téléphone : 800 567-6845
Télécopieur : 819 423-5277
Site web : www.kenauk.com
Courriel : info@kenauk.com

Zone de chasse et de pêche : 10 Est

Chasse au chevreuil
Unique récolte permise : mâle arborant un panache d’au moins 6 pointes

Service de guide et d’appâtage disponible.

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