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Réserve Faunique des Laurentides Secteur Brulé

Réserve Faunique des Laurentides Secteur Brulé

19 septembre 2024

Jasmin Perreault

UNE DESTINATION POUR LES PÊCHEURS AVENTURIERS!

Récit d’un séjour de pêche en pleine forêt où le dépaysement était au rendez-vous!

C’est à l’été 2022 que mon compagnon de pêche et moi sommes allés visiter un territoire méconnu de la réserve faunique des Laurentides, le fameux secteur Brûlé. Je vous raconte notre périple, car c’en était tout un.

Petit préambule météo: si vous vous souvenez bien, l’an dernier, nous avons connu un printemps plutôt frisquet avec des températures en-deçà des moyennes habituelles ainsi que de nombreux jours de pluie. Le niveau d’eau des lacs et rivières était outrageusement élevé, ce qui favorisa la dispersion des poissons. De notre côté, ce voyage de pêche s’est tenu entre les 6 et 9 juillet 2022 et l’été ne semblait pas encore être arrivé à bon port.

Voici certaines informations pertinentes que tout pêcheur devrait savoir avant d’aller visiter le secteur Brûlé de la réserve faunique des Laurentides. C’est l’un des secteurs les plus éloignés de la route principale asphaltée. Vous aurez 83 km à faire sur des chemins de terre et de gravier, alors un VUS est de mise, voire obligatoire afin de se rendre à destination de façon sécuritaire. Deuxième information capitale: sachez que la plupart des lacs du secteur demandent de faire du portage pour les rejoindre. Il y en a pour tous les goûts, allant d’un simple portage de 20 minutes jusqu’à traverser deux plans d’eau avant d’arriver à votre lac! Alors équipez vous pour faire de la marche dans des sentiers en pleine forêt, des sentiers qui peuvent être accessibles et secs, mais aussi boueux et cahoteux. Prévoyez de bons souliers hydrofuges, des bottes et même un bâton de marche.

Enfin, lors de votre réservation, vous avez le choix entre la location de chalet(il y en a deux sur le site) ou la location d’un Prêt-à-camper Étoile (il y en a quatre sur le site). Si, comme nous, vous choisissez le Prêt-à-camper Étoile, vous devrez vous préparer différemment. Certaines commodités, comme l’eau courante, l’accès à la douche et la toilette ne sont pas disponibles à l’intérieur de votre logis. Un bloc sanitaire est disponible pour vous, vous devrez donc apporter vos propres serviettes. Vous êtes prêt ? Alors, partons à l’aventure!

Arrivée sur le site, jour 1

Nous sommes arrivés au secteur Brûlé aux alentours de 18 h 30 le 6 juillet 2022. Après avoir transféré nos gréements de pêche ainsi que notre équipement de camping de la voiture au Prêt-à-camper Étoile, le gardien du site est venu nous rendre visite. Luc nous a parlé de son secteur avec passion. Oui, il y a du portage à faire, mais les moteurs sont déjà installés sur les chaloupes et ils sont accompagnés d’un bidon d’essence, alors il y a ça de moins à transporter. De plus, on offre le service d’éviscération du poisson et le soir, pour souper, Luc s’occupe de mettre en place tout le nécessaire afin de satisfaire les adeptes du shore lunch! Pour garder vos prises au frais, on fournit même une glacière et des sachets réfrigérants ! Plus on discute avec Luc, plus on se rend compte que la Sépaq fait tout en son pouvoir pour simplifier la vie à ses usagers, surtout dans un contexte de pêche aventure comme celui-là.

Maintenant, parlons pêche! Le territoire est entre autres constitué du lac Brûlé, qui est en fait le lac en face des chalets, d’une longueur de 7 km. Il est rempli de fosses de différentes profondeurs et de belles pièces s’y prennent chaque année. Ce lac sert de tremplin pour rejoindre plusieurs autres plans d’eau avec portage. Il y a aussi une rivière et quelques autres lacs dispersés près du site principal. Outre le lac Brûlé, la majorité des autres plans d’eau sont des lacs de tête avec peu de profondeur. Cette dernière donnée, l’absence de cassures et de fosses, combinée avec la date de notre séjour, fera en sorte que notre pêche sera difficile. Qu’à cela ne tienne, nous choisissons un lac pour le lendemain et nous allons ensuite dormir tôt.

Le lac Pleureur, jour 2

Suivant les conseils de Luc, nous nous dirigeons le lendemain vers le lac Pleureur. C’est un lac de moyenne superficie qui contient de l’omble chevalier et de l’omble de fontaine. Alors, nous embarquons dans notre grande chaloupe de 16 pieds en aluminium qui est amarrée au quai du Brûlé avec moteur et essence et nous traversons le lac d’est en ouest afin de nous diriger vers le site de débarquement pour rejoindre le lac Pleureur. Les sites de débarquement sont très bien indiqués par une enseigne jaune qui se voit de loin. S’est ensuivi un portage d’environ 25 minutes dans la forêt dense, portage tantôt facile, tantôt difficile, selon le type de sol rencontré. Quel plaisir, après un bon exercice physique, de voir des chaloupes déjà prêtes avec des moteurs qui partent au quart de tour! C’est ainsi que la pêche a pu commencer.

Le soleil frappait fort en cette journée sans vent. Étant donné que nous ne connaissions pas le lac, nous nous sommes fiés à la carte bathymétrique fournie par la Sépaq avec les zones productives bien identifiées par un cercle. Il y avait de l’activité en surface le matin en arrivant, mais ces gobages ont cessé assez rapidement à mesure que le soleil atteignait son zénith. Nous avons pêché de 8 h à 14 h sans jamais rencontrer d’ombles chevalier. Par contre, nous avons capturé 13 ombles de fontaine d’une taille entre 6 et 10 pouces, parfaites pour le poêlon. Les poissons mordaient de façon très timide, ce qui rendait le ferrage assez difficile.

Les deux techniques qui nous ont permis de nous rapprocher du quota de maintenant un apport significatif en oxygène et en nourriture de toute sorte. Encore une fois, 13 ombles de fontaine (pour un total de 26 sur une limite de 30 pour deux permis) ont été capturés, mais sur le Brûlé, la moyenne de taille était supérieure au plan d’eau précédent .Somme toute, selon notre hôte Luc, nous avons connu une belle pêche considérant les dates choisies.

Nous avions une autre journée de pêche prévue dans notre forfait (le 9 juillet). Malheureusement, des considérations personnelles et familiales nous ont contraints à quitter le site en fin d’après-midi après notre exploration du lac Brûlé. Ce n’est que partie remise!

Leurres et présentation

Comme nous avons connu du succès au lancer avec des cuillères ondulantes (car la traîne ne donnait aucun résultat)ainsi qu’à la ligne morte, voici les offrandes présentées à nos salmonidés préférés qui nous ont valu quelques captures.

Lorsque le temps était ensoleillé, c’est la Williams Wabler de 2 5/8 po martelée au fini doré qui s’en sortait bien. Cette cuillère visait les ombles agressifs qui attaquaient près de la surface, car elle ne plongeait pas très profondément dans la colonne d’eau à cause de sa légèreté. On peut dire aussi que sa capacité à refléter les rayons du soleil a probablement attiré l’attention de bien des poissons.

L’eau des lacs pêchés étant plutôt noire et certaines journées plutôt nuageuses, mon comparse a décidé de nouer une Plant’s Devil (glow in the dark) de 2 1/4 po de la compagnie Plant’s Lure. Sa cuillère nageait plus profondément et ses flancs blancs étaient visibles à bonne distance. Son côté argenté s’occupait de refléter les rayons lumineux.

Finalement, c’est aussi la technique du drop-shot au ver de terre qui a été productive. Un petit hameçon no 6 était noué directement sur la ligne suivi d’un plomb de 1/8 oz placé à 12 po en dessous de la présentation. On lançait l’offrande et on ramenait très tranquillement le montage tout en gardant un contact avec le substrat.

Autres considérations importantes

Le secteur Brûlé de la réserve faunique des Laurentides est connu pour attirer les pêcheurs aventuriers qui n’ont pas peur d’effectuer de longues marches en forêt afin de rejoindre des lacs de tête. Cet endroit est aussi connu pour abriter de gros spécimens d’ombles de fontaine.

Visiblement, nous n’avons pas réussi à capturer ces gros spécimens. Une des raisons pour cela est que nous nous sommes présentés sur le site trop tard dans la saison. Ce sont les mois de mai et de juin qui sont les meilleurs moments pour espérer faire ce genre de capture. Selon les informations que j’ai recueillies, la pêche devient très difficile après la Saint-Jean-Baptiste. Alors si vous désirez aller explorer ce territoire et espérer capturer de belles palettes, gardez cette information cruciale en tête.

Les lacs de tête, ceux qui nécessitent du portage pour les rejoindre et qui contiennent des monstres, n’ont que très peu de profondeur en général, soit entre 5 et 10 pieds pour la majorité d’entre eux. C’est une autre raison pour laquelle les poissons deviennent de plus en plus difficiles à capturer à mesure que la saison chaude prend la place qui lui est due. Si vous allez vérifier les cartes bathymétriques sur le site de la Sépaq, la plupart de ces lacs mythiques n’affichent justement aucune profondeur, on n’aperçoit aucune fosse, aucune cassure, donc peu de fraîcheur lors des journées chaudes pour les salmonidés en présence.

Enfin, sachez aussi que c’est un site qui ferme très tôt. L’an dernier, c’est le18 juillet que notre hôte fermait son secteur afin de rapatrier les moteurs placés sur les différents lacs et de préparer les chalets pour la saison de chasse à l’orignal qui suit.

Conclusion

Malgré une pêche estivale plutôt que printanière, malgré une météo incertaine, malgré un printemps pluvieux à souhait, l’équipe SCP a connu une pêche satisfaisante, un séjour reposant et gratifiant ainsi que la découverte d’un nouveau secteur de pêche que nous nous promettons de visiter à nouveau dans un futur proche. Le secteur Brûlé: dépaysement total assuré!


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